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Tekkonkinkreet a été présenté le 26 juin 2016 dans le cadre du New York Asian Film Festival. Les organisateurs célèbrent le 10e anniversaire du film d’animation de Michael Arias, une adaptation du manga Tekkonkinkreet de Taiyo Matsumoto.

À Treasure Town, deux orphelins tentent de survivre dans les rues de la ville. Le premier se nomme Kuro/Black est un garçon avec un côté dur et violent. Shiro/White, 11 ans, est à l’opposé de Black. Il incarne l’innocence et la gentillesse. Pour survivre, Black a décidé de régner dans les rues de Treasure Town afin de protéger White. Malheureusement pour eux, un groupe de yakuza a décidé de prendre le contrôle de la ville afin de la transformer en parc d’attractions.  Black donne beaucoup de fil à retordre à Snake et ses yakuzas. Le chef décide donc d’engager trois mercenaires aux allures de super humains pour se débarrasser de Black et White. Est-ce que White pourra sauver son ami de la noirceur qui l’habite et en même temps sauver Treasure Town ?

Je suis toujours intrigué par les films d’animation qui sont présentés dans les festivals pour NYAFF et Fantasia. Pourquoi ? Premièrement, j’aime beaucoup les films d’animation japonais et je trouve que je n’ai pas assez la chance d’en voir. Deuxièmement, je trouve ça dommage que les festivals n’en présentent pas plus dans leur programmation.

Je ne connaissais pas Tekkonkinkreet ni l’oeuvre originale. Alors, ça a été une belle découverte même si je n’ai pas tant apprécié le style visuel de ce film d’animation. Qu’est-ce qui fait que je n’ai pas aimé les dessins ? Je crois que c’est au niveau de la stylisation et des traits dessinés des personnages. Je préfère de l’animation avec des traits plus pure, ce qui à l’opposé de Tekkonkinkreet où les personnages sont un peu difformes. Par contre, j’ai bien aimé l’univers dans lequel l’histoire se déroule. C’est très coloré bien que l’ambiance reflète plus un côté de pauvreté et de misère. Les arrières-plans sont riches en textures et en détail. Ça venait rééquilibrer ce que j’aimais moins de l’animation. Tekkonkinkreet utilise passablement beaucoup de CGI (images générées par ordinateur) pour créer certains transitions et mouvements de caméra (comme dans les poursuites à la première personne). À la défense du film, je dirais que Tekkonkinkreet a mal vieilli pour ce mélange de techniques. Aussi, je n’ai pas aimé l’effet de caméra tremblotante, comme si le film était réalisé avec une caméra à l’épaule.

Le scénario de Tekkonkinkreet nous propose une histoire riche en rebondissements et sombre (une dualité entre le bien et le mal). Ce dernier point est représenté par la relation d’amitié entre Black et White. D’un côté, Black est dur et violent. Mais aussi, il possède une noirceur qui le dévore peu à peu. Cette partie s’illustre par un style différent de dessins. Si White est à l’opposé de Black, les deux sont un peu comme le yin et le yang. White avec son innocence a beaucoup de rêves et d’espoir. Son imagination déborde de pureté, ce qui est représenté par un style différent avec des textures plus crayonnées et des couleurs un peu plus vives. Outre la relation d’amitié entre Black et White, le scénario est riche et il propose un beau conte surréel et brutal. Par moment, l’action est sanguinaire bien que ce n’est pas toujours montré.

Bref, Tekkonkinkreet est un bon film d’animation, mais le scénario comporte quelques longueurs par moment. J’ai bien aimé l’univers du film bien que les styles des personnages ne m’ont pas plu. Il y a parfois des mélanges de styles visuels qui se marient moins bien, mais ça crée un contraste entre le « réel » et l’imaginaire que vivent Black et White.

 

Tekkonkinkreet

  • Titre original : 鉄コン筋クリート
  • Réalisation : Michael Arias
  • Scénario : Taiyo Matsumoto, Anthony Weintraub
  • Interprètes : Kazunari Ninomiya, Yu Aoi, Yusuke Iseya, Kankuro Kudo, Min Tanaka, Rokuro Naya
  • Animation
  • Japon
  • 110 min
  • Japonais, sous-titré en anglais
  • http://www.filmlinc.org/films/tekkonkinkreet/
  • 26 juin 2016

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