Sortie le 22 août dernier, Sin City : A Dame to Kill For est une suite et un antépisode au film de 2005. C’est-à-dire, comme les romans graphiques, chaque histoire n’est pas définie dans le temps. En les lisant ou en regardant le film, on comprend que tel événement se déroule avant tel autre. Neuf ans plus tard, les réalisateurs Frank Miller et Robert Rodriguez nous proposent de nouvelles aventures à Sin City. Dans Sin City : A Dame to Kill For, il y a quatre petites histoires, dont une qui est séparée en deux parties et deux histoires qui ont été écrite spécifiquement pour le film.
« Just Another Saturday Night » provient du sixième volume Booze, Broads & Bullets (en français, Des filles et des flingues). Dans cette histoire, on retrouve le personnage de Marv (Mickey Rourke). Après une soirée très arrosée, Marv se réveille à côté d’une voiture de police entourée de cadavres qui ne sont pas des policiers. Marv essaie de se souvenir de la soirée. Il commence à se remémorer qui sont les cadavres, ce sont des petits bandits qui l’ont appelé « Bernini Boy ». Il a tenté de savoir pourquoi ils l’avaient appelé comme cela.
Bien que cette histoire soit courte, elle ouvre bien le film. Tout de suite, on est plongé dans l’univers et le ton du film est en place. Il y a des scènes d’action et des effets intéressants pour démontrer dans quel état Marv était.
« The Long Bad Night (Part I) » est l’une des deux histoires originales écrites par Frank Miller. On y découvre un nouveau personnage, Johnny interprété par Joseph Gordon-Levitt. Il arrive à Sin City pour y faire fortune. Johnny est un jeune joueur à la main très chanceuse. Après avoir gagner le gros lot dans une machine à sous, il décide d’aller défier le sénateur Roark (Powers Boothe) au poker. Bien que la chance soit avec lui, le sénateur est un homme très puissant et très dangereux. Johnny le réalisera rapidement.
– Commentaire après la deuxième partie
« A Dame to Kill For » est paru dans le quatrième tome du même nom (en français, J’ai tué pour elle). Cette histoire ramène le personnage de Dwight McCarthy (cette fois-ci joué par Josh Brolin, avant, il était incarné par Clive Owen). A Dame to Kill For se déroule avant l’histoire de The Big Fat Kill puisque Dwight n’a pas encore eu sa chirurgie pour changer de visage. Dans cet épisode, Dwight tente de maîtriser et de mettre de côté sa violence. Mais, un soir après avoir sauvé une prostituée, il reçoit un appel de son ex Ava Lord (Eva Green). Dwight ne peut pas résister à son charme et elle le sait très bien. Elle le manipulera. Dwight ira jusqu’à tuer pour elle.
Je pense que c’est l’histoire que j’ai préférée et qui se démarque un peu plus du lot. Et non, ce n’est parce que les seins d’Eva Green supportent bien l’histoire comme dira un certain animateur de la balado d’Entre les cases (Wintermute). J’ai trouvé l’histoire bien apportée, il y a une belle progression.
« The Long Bad Night (Part II) » est la suite et la conclusion de la première partie. Johnny réessaie de défier le sénateur Roark.
J’ai bien aimé découvrir cette nouvelle histoire. Le fait de l’avoir séparée en deux n’est pas dérangeant. À la fin de la première partie, je me suis posé des questions à savoir si c’était ou non. En même temps, si les deux parties étaient en un morceau, cela aurait été un peu redondant. Dans la seconde partie, il y a deux belles apparitions éclair que je vous laisse découvrir.
« Nancy’s Last Dance » est la seconde histoire originale du film. Cette histoire est la suite directe de l’événement de « That Yellow Bastard » du premier film. Nous retrouvons Nancy Callahan (Jessica Alba) 4 ans après la mort de l’homme qu’elle a aimé Hartigan (Bruce Willis). Elle ne s’est toujours pas remise de la mort d’Hartigan. Elle sombre de plus en plus dans la déchéance. Un jour, elle décide d’aller se venger. Pour ce faire, elle demande l’aide de Marv.
Cette histoire est bien intéressante. Le scénario nous montre très bien à quel point Nancy est tombée bas. C’est surement l’histoire qui a le plus d’action avec une longue scène de fusillades. Même si je me doutais de la fin, j’ai quand même une belle surprise à voir comment elle s’est déroulée.
Comme je le disais, neuf ans se sont écoulés entre les sorties des deux films. La technologie et la façon de tourner ont grandement changé. Juste avant d’aller voir Sin City : A Dame to Kill For, j’ai regardé le premier film pour me mettre dans l’ambiance. On sent la différence et l’évolution qu’il y a eu entre les deux films. Premier point, les acteurs sont plus habitués à jouer sur des écrans verts que lors du premier tournage. Deuxième point, les techniques d’éclairage ont aussi été améliorées. Les ombres sont un peu plus douces et un peu moins découpées au couteau. Dans le premier Sin City, les acteurs avaient souvent les deux côtés du visage en surexposition. Dans le second film, c’est plus léger, mais on garde le même esprit. Le découpage des scènes est semblable au premier. On sent la transposition entre la BD et le film. Je me suis senti comme quand je lis les romans graphiques de Sin City. Encore une fois, dans ce film, il y a de beaux découpages en noir et blanc et de belles transitions.
J’ai vu Sin City : A Dame to Kill For en RealD 3D. La 3D est bien faite, mais ce n’est pas essentiel dans ce film. Je ne sais pas si c’est le projecteur ou la 3D dans ce film, mais le film était très lumineux, et quelques moments, c’était un peu fade. Les noirs étaient plutôt des gris. Il manquait de contraste à ce niveau. Je sais que les lunettes RealD 3D assombrissent la vision. C’est peut-être pour cela que la luminosité a été augmentée. C’est ce qui m’a le plus dérangé de ce film.
Le scénario de toutes ces histoires s’enchaîne très bien. La transition entre chaque histoire se fait en douceur, cela donne l’impression d’uniformité dans le film et que c’est un seul et unique film. Si on le compare au premier film, on pouvait sentir les changements d’histoire de façon brusque et il manque de transitions entre les scènes.
Le jeu des acteurs est superbe, je n’ai rien à redire sur leur travail. Peut-être le seul point négatif qui est relatif aux acteurs, c’est d’avoir changé d’acteur pour quelques personnages. J’ai remarqué trois changements. Le premier, la petite Miho qui était incarnée par Devon Aoki a été changée pour Jamie Chung. Je n’ai rien contre elle, je ne la connais pas. Je trouve cela dommage, car elle n’a pas la même présence sur scène que Devon Aoki. Le second changement, c’est pour le personnage de Dwight McCarty. Avant, il était joué par Clive Owen. Maintenant, c’est Josh Brolin qui l’incarne. Ce changement ne m’a pas dérangé. J’ai bien aimé ce qu’il a fait. Le troisième changement, c’est pour le personnage de Manute. C’était Michael Clark Duncan qui l’incarnait. Malheureusement, il est décédé en 2012. Alors, c’est normal d’avoir changé d’acteur. Par contre, Dennis Haysbert n’a pas du tout la présence du défunt MCD.
Bref, même si je suis saturé d’avoir vu des films depuis que le Festival Fantasia est fini, j’ai bien aimé ce film. J’ai hâte que Sin City : A Dame to Kill For sorte en Blu-Ray pour le réécouter et encore mieux apprécier mon expérience.
[youtube id= »IQcFnGGZxDg » width= »1920″ height= »1080″ autoplay= »no » api_params= » » class= » »]Fiche technique :
- Réalisation : Frank Miller et Robert Rodriguez
- Scénario : Frank Miller, William Monahan et Robert Rodriguez
- Compagnie : AR Films U.S., Aldamisa Entertainment, Quick Draw Productions, Miramax Films, Solipsist Film et Troublemaker Studios
- Policier
- États-Unis
- 2014
- 102 min
- Date de sortie : 22 août 2014
Interprètes :
- Mickey Rourke dans le rôle de Marv
- Jessica Alba dans le rôle de Nancy Callahan
- Josh Brolin dans le rôle de Dwight McCarthy
- Joseph Gordon-Levitt dans le rôle de Johnny
- Rosario Dawson dans le rôle de Gail
- Bruce Willis dans le rôle de John Hartigan
- Eva Green dans le rôle de Ava Lord
- Powers Boothe dans le rôle de Sénateur Roark
- Dennis Haysbert dans le rôle de Manute
- Ray Liotta dans le rôle de Joey
- Stacy Keach dans le rôle de Wallenquist
- Jaime King dans le rôle de Goldie et Wendy
- Christopher Lloyd dans le rôle de Kroenig
- Jamie Chung dans le rôle de Miho
- Jeremy Piven dans le rôle de Bob
- Christopher Meloni dans le rôle de Mort
- Juno Temple dans le rôle de Sally
- Marton Csokdans le rôle de dans le rôle de Damien Lord
- Jude Ciccolella dans le rôle de Liebowitz
- Julia Garner dans le rôle de Marcy
- Lady Gaga dans le rôle de Bertha
- Alexa Vega dans le rôle de Gilda