Skip to main content

Cet article a été publié sur le site web La Zone TechnoCulturelle.

 

The Tale of Chun Hyang a été présenté le :

  • Samedi 10 octobre à 17 h 00 à la Cinémathèque québécoise (Salle Fernand Seguin)

Ce film fait partie des quatre films de la programmation Les mystères de Pyongyang : l’autre cinéma coréen (Hommages et rétrospectives du FNC). L’une des raisons d’y assister, c’est pour y voir un autre aspect de ce pays refermé sur lui-même (la Corée du Nord).

Il m’est dur de faire une critique totalement complète et objective puisqu’il y a eu une erreur dans la projection. C’est la seconde partie du film qui a commencé en premier. Cependant, ça aurait pu être là deuxième aventure du personnage de Chun Hyang. Le film commence, l’histoire est assez simple et très facile à comprendre. Donc, il n’y a pas place aux questionnements sur le pourquoi ceci se passe, ou pourquoi cela arrive. C’est seulement après 47 minutes de visionnements que le responsable de la salle entre pour nous avertir du problème. Les 10-15 personnes présentes dans la salle acceptent qu’on recommence le film du début. La première partie commence… il n’y a pas de sous-titre. C’est seulement en coréen !? Alors, le responsable revient dans la salle en panique et extrêmement désolé. Il nous propose de reprendre le film où on avait arrêté dans la deuxième partie. Ça recommence sans problème, mais je dois dire que l’intérêt pour voir le film était rendu presque nul. Je suis resté parce que j’avais du temps à tuer avant 21h pour le prochain film. Donc, je crois avoir vu environ une heure et quart à une heure et demie sur les 147 minutes. Cependant, c’était en masse, je ne crois pas que j’aurais apprécié (pour ce que c’est) ce film.

The Tale of Chun Hyang est une histoire à la Roméo et Juliette, mais en version nord-coréenne dans les années 1600 (quelque chose du genre). Chun Hyang est amoureuse et mariée à un jeune homme qui est parti étudier à Séoul. Cependant, le nouveau gouverneur de la région veut avoir Chun Hyang comme courtisane. Elle ne veut pas puisqu’elle est fidèle à son mari. Alors, le terrible gouverneur fait emprisonner la jeune fille. Puisqu’elle ne change pas d’avis, il décide de la faire exécuter ! Qu’arrivera-t-il à Chun Hyang ?

La seconde partie commence avec des réflexions poétiques de la jeune Chun Hyang. Le tout est mêlé avec des plans sur des paysages. C’est assez merveilleux à voir, on s’entend pour un film nord-coréen des années 80. Ce qui m’a frappé, c’est l’absence de trame sonore, oui, il y en a des fois, mais c’est assez quétaine. Majoritairement, c’est du silence qui accompagne les dialogues. Le montage du film n’est pas non plus excellent, c’est assez sec entre les scènes. Il n’y a pas de transition. Aussi, les plans de caméra ne sont pas super, il y a beaucoup de zoom in et les mouvements de caméra sont souvent saccadés. Mais bon, ce n’est pas sur ces points négatifs qu’il faut porter son attention au film. C’est plus une expérience culturelle pour découvrir le cinéma nord-coréen.

Il y a des choses qui m’ont paru assez étranges dans ce film qui est assez minimaliste. Premièrement, les serviteurs du gouverneur ont d’étranges réactions quand ils reçoivent un ordre. Ils parlent d’une drôle de façon, c’est la même chose pour les autres membres conseillers. Aussi, ce sont des enfants qui servent le gouverneur (non, il n’y a pas de sous-entendu). Deuxièmement, il y a des scènes qui sont exagérées pour mettre de l’accent sur le côté dramatique. Par exemple, quand Chun Hyang reçoit des coups, les bourreaux font des gestes tellement exagérés, du genre qu’il tourne sur eux-mêmes avant de porter ledit coup et ils ont d’énormes expressions faciales.

Je ne sais pas si l’on peut considérer ça comme de la propagande ou non, mais j’ai trouvé quelques éléments qui m’apparaissaient en être. Dans un premier temps, si l’on désobéit au chef, c’est la prison assurée, comme ce que vivent les habitants de la Corée du Nord en ce moment. C’est le cas de Chun Hyang qui refuse l’offre du méchant gouverneur. Aussi, il y a quelques qualités que Chun Hyang semble incarner qui pourraient être celles qui sont privilégiées dans ce pays. Comme être toujours honnête et fidèle envers le chef (suprême). De plus, elle est très humble et elle accepte son destin comme il est. Comme si rien ne pouvait changer dans ce pays.

Bref, il m’est difficile de recommander le film The Tale of Chun Hyang puisque ce n’est pas facilement accessible. Aussi, ce n’est pas tant pour le film qu’il faut le voir, mais pour découvrir le cinéma nord-coréen. Alors, si c’est quelque chose qui vous intéresse, il y en a encore deux autres films nord-coréens qui seront présentés au FNC.

  • The Flower Girl (samedi 17 octobre à 19h à la Cinémathèque)
  • A Bellflower (dimanche 18 octobre à 17h à la Cinémathèque)

A Schoolgirl’s Diary a été présenté le dimanche 11 octobre à la Cinémathèque

 

 

The Tale of Chun Hyang

  • Réalisation : Yu Won-Jun, Yun Ryong-Gyu
  • Scénario : Kim Sung-Gu, Paek In-Jun
  • Interprètes : Kim Yong-Suk, Choe Sun-Gyu, Yong Suk-Kim
  • Drame, Romance, Politique, Histoire
  • Corée du Nord
  • 1980
  • 147 min
  • Coréen (sous-titre anglais)
  • Hommages et rétrospectives
  • nouveaucinema.ca/fr/films/the-tale-of-chun-hyang-
    • Samedi 10 octobre à 17 h 00 à la Cinémathèque québécoise (Salle Fernand Seguin)

Leave a Reply