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Cet article a été publié sur le site web La Zone TechnoCulturelle.

 

Trap a été présenté le samedi 7 novembre au New York Korean Film Festival.

Le scénariste Jeong-min (Yoo Ha-joon) se retrouve dans une maison de campagne afin de se ressourcer et de trouver un lieu tranquille pour pouvoir écrire. Cependant, une distraction empêchera Jeong-min de se concentrer sur son travail. La jeune fille Yumi qui s’occupe de la maison avec son père. Bien qu’elle ait à peine 19 ans (âge pour être majeur en Corée du Sud), Yumi sera une source inimaginable de tentation pour l’écrivain. Entre la réalité et les fantasmes, Jeong-min se retrouvera attiré par cette jeune fille aux apparences innocente.

Le film Trap commence avec une scène torride de sexe, ce qui est inhabituel dans le cinéma sud-coréen (de ce que j’en sais). La sexualité n’est pas un sujet qui semble très utilisé dans ce cinéma. C’est plutôt la romance qui est mise de l’avant au cinéma et à la télévision. Alors, c’était intéressant de voir la façon dont le sujet a été abordé. En même temps, ça a mis la table à un drame qui sort de l’ordinaire. La sexualité et la sensualité sont beaucoup exploitées à travers la jeune Yumi. Elle peut paraître innocente avec ses airs de lolita et de collégienne, mais elle est une source de désirs pour Jeong-min. Son personnage a deux côtés, celui de la jeune fille modèle qui s’occupe de la maison en aidant son père, versus celui d’une diablesse séductrice.

Le scénario est assez simple, même un peu trop ennuyant. C’est vraiment long avant qu’il se passe quelque chose. Bien qu’on s’imagine de ce qu’il va arriver, le scénario s’étire pendant 1h20 avant de donner au spectateur ce qu’il attend depuis longtemps. Le dénouement n’a pas vraiment de surprise étant donné que le spectateur se doute que la jeune Yumi n’est pas si pure et si sage. Bien que la finale change le rythme du film, mais ça n’aide pas à rendre l’histoire plus captivante. Tout le long du film Trap, le scénario prend beaucoup de temps pour expliquer et démontrer l’obsession que Jeong-min a pour Yumi. Les plans de caméra sont très subjectifs, il y a même un côté pervers à la caméra. Des plans de vus sur les fesses et sur les seins de Yumi sont souvent présent. En même temps, c’est pour démontrer la sensualité et la séduction qui attireront Jeong-min vers Yumi.

Bien que les plans soient aguichants, la réalisation des scènes n’est pas toujours intéressante. La caméra est tremblotante et des fois les lents déplacements des plans se font saccader. Par contre, il y a de bonnes prises de vue pour illustrer le côté érotique de Yumi.

Bref, ça va prendre beaucoup de temps avant que Jeong-min tombe dans le piège (Trap) séducteur de Yumi. Le film Trap plonge Jeong-min à la frontière du réel et du rêve. Est-ce que les signaux sensuels sont bel et bien le message de Yumi envoie à Jeong-min ? Est-elle manipulatrice ou tout simplement innocente ? Mais, au bout du compte, le scénario reste assez prévisible et il laisse le spectateur sur sa faim tout le long. Bien que la sexualité soit un des thèmes abordés, il n’y a pas vraiment d’élément explicite, sauf la scène d’ouverture. C’est beaucoup plus le côté sensuel du corps de la femme qui est exploité et mis de l’avant. Je ne peux vraiment dire que j’ai apprécié ce film, mais il y avait quand même un côté intéressant qui n’est pas souvent exploité dans le cinéma sud-coréen.

 

Trap

  • Titre original : 덫, 치명적인 유혹 (deoch, chimyeongjeog-in yuhog)
  • Réalisation : Bong Man-dae
  • Scénario : Lee Chang-yoel-I
  • Interprètes : Yu Ha-joon, Han Je-in, Kang Yong-gyu
  • Drame, Érotique
  • Corée du Sud
  • 2015
  • 107 min
  • Coréen (sous-titre anglais)
  • koreanfilmfestival.org/trap
  • Samedi 7 novembre à 13h

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